Les Intelloes ont sélectionné pour vous cinq ouvrages à dévorer au mois de novembre. Essais féministes, recueil, thriller ou encore roman : de quoi occuper vos dimanches pluvieux.

  • Mon amie Adèle de Sara Pinborough
Couverture "Mon Amie Adèle" de Sara Pinborough © éditions Préludes

© éditions Préludes

Un thriller psychologique. Tout commence par un baiser dans un bar. Lucie est mère célibataire. David est psychologue, mais elle ne le sait pas encore. Il se trouve, malheureusement pour elle, qu’il est son nouveau patron et surtout qu’il est marié à une sublime femme du prénom d’Adèle. Elle est parfaite aux yeux de Lucie. Jour après jour, les deux femmes se lient d’amitié et se dévoilent secrets et petits conseils.

A force de côtoyer Adèle et David séparément, Lucie comprend que le couple cache de lourds secrets. Elle se lance alors dans une enquête qui la laissera sans voix.

L’intrigue est passionnante, parfois drôle et le dénouement est terrifiant. Sara Pinborough réussit un coup de maître et présente une vraie #findeDINGUE [hashtag lancé par la maison d’éditions, ndlr.]

Mon amie Adèle, Sara Pinborough, éditions Préludes, 448 pages, 16,90 euros, sorti le 27 septembre.

  • La sexualité dévoilée de Nadia El Bouga
Couverture "La sexualité dévoilée" de Nadia El Bouga

© éditions Grasset

Féministe intersectionelle. « Féminisme et musulmane ne sont pas antinomiques. » La sexologue, sage-femme et chroniqueuse Nadia El Bouga livre son parcours et ses combats dans l’essai réaliste La sexualité dévoilée (éd. Grasset) co-écrit avec la journaliste Victoria Gairin. Le voile, c’est son choix et elle le défend. « S’il avait été une contrainte, l’aurais-je porté ? Jamais. » Elle revient aussi sur les fondamentaux du Coran en apportant sa traduction, celle qu’elle estime la plus juste.

À la radio, elle parle « sans tabou de sexualité » et répond aux interrogations des auditeurs. Plus intimement dans son cabinet en banlieue parisienne, Nadia El Bouga reçoit des couples en manque de connaissances sur le sexe. Bref, un essai à lire et garder précieusement.

 

La sexualité dévoilée, Nadia El Bouga, éditions Grasset, 234 pages, 18 euros, sorti le 13 septembre.

  • Survivre de Frederika Amalia Finkelstein
Couverture de Survivre de Frederika Finkelstein

© éditions Gallimard

Le 13 Novembre 2015, Paris est attaqué, le Bataclan vire au rouge. Deux ans plus tard, Ava n’a rien oublié de cette soirée sanglante. Sans l’avoir vécue, elle en garde pourtant le souvenir impérissable de l’horreur. Elle décortique la mort, les corps mutilés, la violence qui percute soudainement la capitale.

Avec une écriture sans filtre et d’une honnêteté parfois dérangeante, elle raconte sa paranoïa. Les transports, les grands boulevards, les magasins des Champs-Élysées, chaque endroit qu’elle traverse peut tout à coup devenir le théâtre d’un nouveau drame.

Dans un roman bref et brutal, Fredrika Amalia Finkelstein offre une réflexion sur ce que la mort et les massacres provoquent en nous, du dégoût à la fascination morbide.

Survivre, Frederika Amalia Finkelstein, éditions Gallimard, 144 pages, 14 euros, sorti le 17 août.

  • Libérées ! le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale de Titiou Lecoq
Couverture de "Libérées" de Titiou Lecoq

© éditions Fayard

La chaussette de la discorde. Dans son essai Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (éd. Fayard), la blogueuse et journaliste Titiou Lecoq s’attaque à la charge mentale. En plus de leur travail respectif, les femmes doivent gérer le ménage, le ramassage de chaussettes sales, les prises de rendez-vous, l’administratif ou encore les enfants…

L’auteure revient sur les tâches domestiques, sur ce que la société transmet aux femmes, bref sur « l’identité féminine » en s’appuyant sur des données précises. Pour exemple la question du ménage ; Titiou Lecoq révèle que : « les hommes y consacrent 1h11 par jour et les femmes 2h36« .

Et puis, il y a cette fameuse chaussette. Elle traîne au sol non loin du lit. Inerte. Elle est au coeur de cet essai drôle et pertinent et joue un rôle fondamental. Un ouvrage à lire pour se débarrasser des injonctions sociétales.

Libérées !, Titiou Lecoq, éditions Fayard, 260 pages, 17 euros, sorti le 4 octobre.

  • Ni vues, ni connues, des Georgette Sand
Couverture de "Ni vues ni connues" des Georgette Sand

© éditions Hugo&Cie

Les invisibles de la société. Si vous avez aimé les Culottées de Pénélope Bagieu, vous aimerez les Ni Vues Ni Connues des Georgettes Sand (éd. Hugo&Cie).

Aventurières, artistes, méchantes, intellectuelles, scientifiques ou encore militantes, 75 héroïnes naissent sous nos yeux. À tour de rôle, 21 membres de ce collectif féministe prennent la plume pour raconter l’histoire de ces femmes oubliées dans la société et dans l’Histoire dans un portrait bref et précis.

L’association prouve donc que les femmes s’émancipent depuis des millénaires. Rien n’est impossible quand on naît femme. Alors, pour toutes celles qui pensent que faire tel ou tel métier est inimaginable : lisez cet ouvrage et conservez-le sur votre table de nuit ou dans votre sac.

Ni vues, ni connues, collectif Georgette Sand, éditions Hugo&Cie, 253 pages, 17 euros, sorti le 5 octobre.

 

Judith Bouchoucha & Héloïse Rakovsky

Crédits photos : Pixabay / dh_creative CC0