JEUDI DERNIER, LES INTELLOES ONT ORGANISE LEUR PREMIERE TABLE RONDE AVEC 4 FEMMES ENGAGEES.

La dessinatrice Emma, ingénieure informaticienne de métier, qui s’est faite connaître grâce à ses planches de BD publiées sur Facebook, était présente. Audrey et Aziza, respectivement juriste et travailleuse sociale, toutes deux membres de l’organisation afroféministe Afro-Femétaient à ses côtés. Elodie, enseignante en lycée professionnel REP qui a fait le choix de donner des cours sur le féminisme à ses élèves, a également accepté de répondre à nos questions.

Cet événement a été une véritable réussite : les échanges ont été riches devant un public qui n’a pas hésité à interagir avec les intervenantes. Diverses problématiques ont été évoquées : la nécessité de sensibiliser les jeunes aux questions d’égalité des sexes et donc, du féminisme le plus tôt possible . La question du sexisme, elle, a fait débat. Les hommes en sont-ils eux aussi victimes ? Nos invitées ne sont pas tombées d’accord sur cette interrogation. Les discussions ont également révélé que s’engager peut également être un défi, l’entourage n’encourageant pas forcément cette démarche.

Voici quelques extraits de ce qui s’est dit durant notre table ronde, et des photos de la soirée: 

« Le défi est de sortir mes élèves de leur conditionnement. La télé-réalité fait par exemple partie de leurs références. A côté de ça, je passe pour la vieille prof qui leur donne des cours sur le féminisme ». Elodie, professeure en lycée professionnel.

« Je suis devenue afroféministe et mon entourage n’a pas compris mon engagement. Ma mère, par exemple, qui m’a demandé pourquoi j’avais besoin d’en ‘faire autant’. Certaines personnes se sont également demandées si j’étais devenue raciste ». Audrey, membre de l’organisation Afro-fem.

« Pendant les discussions en soirée, je me rangeais toujours du côté du mec le plus féministe, mais il y a toujours une question sur laquelle on tombait en désaccord : celle des violences sexuelles. Quand il remet en question l’agression d’une fille parce qu’elle était habillée de telle ou telle manière, je ne peux plus être d’accord avec lui ». Emma, dessinatrice.

« Lorsque j’ai décidé de laisser mes cheveux au naturel, ‘nappy’, je me suis rendue compte que ça posait problème : au travail, dans la rue. Je ne me suis pas sentie libre de faire ce que je voulais. Cela fait partie de ce qui a déclenché mon engagement ». Aziza, membre de l’organisation Afro-Fem.

LES PHOTOS DE LA TABLE RONDE : 

Compte-rendu rédigé par Ann-Laure Bourgeois