Le 24 novembre dernier, des marches contre les violences faites aux femmes ont eu lieu un peu partout en France. Malgré une couverture médiatique des plus modestes, leur ampleur est la preuve que le sujet mobilisera de plus en plus. Les Intelloes y étaient. 

« Un homme sur deux est une femme ». « Ma chatte, mes droits ». « Ras le viol ».  Tels étaient les messages inscrits sur les pancartes de la « Marche contre les violences sexistes et sexuelles » à Paris le 24 novembre dernier.

Femmes, hommes, et enfants étaient présents pour dénoncer le harcèlement, les violences physiques et psychologiques qui touchent encore les femmes aujourd’hui.

50 000 personnes 

Initiés par le mouvement féministe Nous Toutes, cet appel au rassemblement a fait descendre dans la rue 30 000 personnes dans la capitale, selon les organisatrices. 50 000 personnes auraient battu le pavé en France au total.

Ce sont surtout les réseaux sociaux qui se sont fait écho de l’initiative, à la veille de la journée internationale contre les violences faites aux femmes. La Marche a été médiatiquement éclipsée par les actions et les débordements des « gilets jaunes ». A tel point que la journaliste Lauren Bastide a ressenti le besoin d’interpeller les journalistes:

Malgré ce manque d’intérêt de la part des grandes chaînes de télévision, il est indéniable que ce 24 novembre 2018 marque le début d’une série de manifestations qui prendront de l’ampleur dans les années à venir.

Regards intrigués des passants 

« C’est la plus grosse mobilisation contre les violences sexuelles et sexistes qu’on ait connu en France », a déclaré la militante féministe Caroline de Haas, selon un article du Monde.

La présence de militantes afroféministes, de l’association féministe et antiraciste Lallab, ou encore du Syndicat des travailleurs sexuels (STRASS) dans le même cortège en est bien la preuve. Sous les regards intrigués des passants ou des touristes, c’est une véritable vague pour plus d’humanisme qui a déferlé à Paris et dans d’autres villes.

Féminisme intersectionnel, lutte contre la transphobie, violences contre les travailleurs du sexe,… La Marche contre les violences sexistes et sexuelles a rassemblé différentes voix et combats du féminisme.

A coup de punchlines ou de slogans plus ou moins (im)pertinents, les féministes, et leurs alliés ont réussi à faire entendre des valeurs universelles et des luttes qui sont encore nécessaires. En 2017, 130 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon, contre 109 l’année précédente.

 

Ann-Laure BOURGEOIS 

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