Le printemps est arrivé et la sélection littéraire l’accompagne ! Les Intelloes ont lu pour vous cinq ouvrages rédigés ou dirigés par des femmes à découvrir au mois d’avril. Roman historique et inspirant, conseils pratiques pour « kiffer sa vie amoureuse » ou encore souvenirs d’adolescence…

RÉCITS. Lettres à l’ado que j’ai été, de 28 personnalités dirigées par Jack Parker
Couverture des Lettres à l'ado que j'ai été

© éditions Flammarion

« Vieillir, ce n’est que peut-être une longue et laborieuse réconciliation avec soi-même. » Dans Lettres à l’ado que j’ai été, Jack Parker offre à vint-sept personnalités (comme Ovidie, Gabrielle Deydier, Lauren Bastide, Marion Seclin, Bérangère Krief…) la possibilité de s’adresser à ceux qu’ils étaient adolescents. Youtubeur.seu.s, auteur.e.s, humoristes, journalistes se racontent et se conseillent à travers ces lettres. Certain.e.s optent pour la bienveillance tandis que d’autres sont plus dur.e.s envers eux-mêmes.

Parfois drôles, souvent émouvantes, ces lettres sont difficiles à oublier. Regarder vers le passé semble aussi douloureux que bénéfique. Par ailleurs, la totalité des bénéfices récoltés sera reversée à l’association Marion la main tendue qui lutte contre le harcèlement scolaire. Un beau geste.

Lettres à l’ado que j’ai été, ouvrage dirigé par Jack Parker, éditions Flammarion, paru le 14 mars 2018, 204 pages, 13 euros.

PSYCHOLOGIE. Coeurs à gratter de Sophie Marie Larrouy
Couverture de Coeurs à gratter

© éditions Payot

« Des conseils pour pécho propre. » Voici la façon dont Sophie Marie Larrouy parle de son ouvrage sur son site. L’autrice livre avec légèreté et humour ses astuces pour « kiffer [sa] vie amoureuse« .

L’oralité et la familiarité de l’écriture fait sa force. Il est aisé d’imaginer la comédienne racontant ses déboires. Cet ouvrage est ancré dans la réalité de ce que vivent les femmes de l’époque ; complexes par rapport au corps, friendzone, crush, sexualité, textos, méthodes de drague…

Les questionnements incessants n’ont plus lieu d’être. Ce guide, aux allures féministe, permet de déculpabiliser mais surtout de prendre conscience des joies et malheurs de la vie amoureuse.

Coeurs à gratter de Sophie Marie Larroy, éditions Payot, paru le 7 février 2018, 194 pages, 15 euros.

ROMAN. Les secrets d’Amélie Antoine
Couverture des Secrets Amélie Antoine

© éditions Michel Lafon

On l’attendait. Amélie Antoine revient en force avec son dernier roman psychologique, Les Secrets. L’autrice de Fidèle au poste (éd. Michel Lafon) présente ici une femme au désir d’enfant. Ce combat pour parvenir à la maternité tourne à l’obsession et empiète sur sa vie. Pour démêler les fils de l’histoire, la romancière prend le parti de commencer son ouvrage par la fin. Tout au long du récit, de 2015 à 2009, le lecteur entre dans l’intimité d’un couple, celui de Mathilde et Arnaud, son époux.

Leur chemin est parsemé d’obstacles. Il y croit tandis qu’elle perd pied. Elle s’échappe alors de sa propre vie ; elle commence à mentir et y éprouve un immense plaisir. Comment une femme peut-elle perdre pied à ce point ? Amélie Antoine surprend, bluffe et perturbe. Ses personnages restent longtemps en mémoire.

Les secrets d’Amélie Antoine, éditions Michel Lafon, paru le 8 mars 2018, x pages, 18,95 euros.

ROMAN HISTORIQUE. Madame Einstein de Marie Benedict
Couverture de Madame Einstein

© éditions Presses de la cité

Si l’on ne présente plus Albert Einstein, son épouse, Mileva Maric reste l’une des femmes les plus bafouées du XX ème siècle. Marie Benedict lui rend hommage dans ce roman à la première personne.

Alors qu’elle quitte la Serbie pour tenter de vivre de sa passion, la science, Mileva intègre le cours de physique théorique à Zurich et rencontre Albert Einstein. Un récit soigné, simple mais vif nous emporte alors dans la relation qui lie ces deux génies. Mais entre son désir d’émancipation et les conventions sociales de l’époque, Mileva vivre une désillusion acerbe qui ne sera pas sans conséquence sur son couple.

Femme bafouée entre obligations conjugales et vie dans l’ombre de l’éminent, Mileva Maric entre enfin dans la lumière grâce à un roman immersif et intime que l’auteure nous livre grâce à une écriture équilibrée et poignante.

Madame Einstein de Marie Benedict, traduit par Valérie Bourgeois, éditions Presses de la Cité, paru le 8 février 2018, 336 pages, 20,50 euros.

ROMAN. Mauvaise mère de Amy Michael Homes
Mauvaise mère

© éditions Babel

Mauvaise mère, c’est un jeu du chat et de la souris entre Jody Goodman, brillante étudiante en cinéma qui rêve de devenir réalisatrice et Claire Roth, psychanalyste et mère de famille. Lorsque l’une devient la patiente de l’autre, les démons ressurgissent.

Jody a été adoptée, elle s’interroge sur ses origines et sur les entraves psychologiques qui l’empêchent d’être heureuse. Claire, qui a abandonné un enfant à la naissance est hantée par le souvenir de cette petite fille qu’elle a laissée. Bientôt, la relation entre Jody et Claire devient addictive, nocive…

En peignant des personnages aux allures d’anti-héros, Amy Michael Holmes rend compte des liens de filiation dont on ne peut se départir. Des descriptions explosives, un humour tranchant qui rythme le livre dont la chute saura vous surprendre !

Mauvaise mère de A. M. Homes, traduit de l’anglais par Arlette Stroumza, éditions Babel, paru 7 le février 2018, 448 pages, 9,80 euros.

 

Judith BOUCHOUCHA & Héloïse RAKOVSKY