Après avoir écumé pour vous les sites d’information, Cassiopée publie la revue de  presse de décembre, et vous parle des infos que vous auriez peut-être ratées. 
1/ Cette pratique qui nous effraie toutes, mais dont on ne sait rien

C’est une hantise pour toutes celles qui, avec une curiosité toute aussi naturelle qu’inexplicable, ont écouté attentivement leur entourage féminin raconter leur accouchement.

Que les détails nous écœurent ou nous fascinent, on veut souvent tout savoir pour mieux appréhender chacune des éventualités. Résultat, l’épisiotomie est un flippe courant chez la plupart d’entre nous (vous savez, cette incision chirurgicale du périnée destinée à faciliter le passage du bébé, ndlr). Mais qu’est-ce qu’on en sait au juste ?

Grâce à un sondage commandé et commenté par 20minutes (réalisé par YouGov), on apprend notamment que si les taux du nombre d’épisiotomie varient énormément en fonction des hôpitaux, ces derniers ne sont en fait pas nombreux à les communiquer. Cela même alors que « 65 % des sondées prendraient en compte cette information pour choisir la maternité où accoucher ».

Le sujet est aussi sérieux que pertinent, car si elle peut être pratiquée sur n’importe laquelle d’entre nous, l’épisiotomie est en plus très souvent mal vécue par les femmes concernées : « Les enquêtes auprès des jeunes mères ont prouvé que l’épisiotomie faisait beaucoup de dégâts : trois femmes sur quatre disent avoir souffert de cette incision dans un endroit particulièrement intime… et 80 % déclarent que la reprise des rapports sexuels est douloureuse ».

Une enquête du Ciane (collectif interassociatif autour de la naissance) indiquait un taux moyen de 33% d’épisiotomies pratiquées en France en 2013. «  Encore loin de certains pays voisins, nous précise 20minutes en Suède, il tourne autour de 6 % et en Grande Bretagne de 13 % ».

Et il ne s’agit là que d’une infime partie des informations partagées dans cet article.

La prochaine enquête internationale prénatale nous en dira plus avec de nouveaux chiffres. Elle devrait être publiée mi-2017.

Alors on applaudit 20minutes pour ses efforts de recherches, et on en redemande !

2/ Rôle de l’orgasme 

L’orgasme est partout. Il a même sa journée, le 21 décembre. Mais à quoi peut bien servir l’orgasme féminin ? Ah ben oui tiens, à quoi donc ? C’est la question à laquelle répond cet article du Huffington Post. Alors que l’orgasme masculin aurait pour fonction évidente (bien que non unique) de se reproduire , quel est notre but à nous, notre raison de jouir ?

La dernière en date voudrait que l’orgasme serve à créer une dépendance de la femme vis-à-vis de l’homme qui saurait y faire (!), ce qui faciliterait ainsi la reproduction et donc la survie de l’espèce. Publiée dans la revue Socioaffective Neuroscience and Psychology et détaillée sur le média en ligne américain Quartz (article en anglais), cette théorie de Diana Fleischman ne fait cependant état d’aucune certitude. De son propre aveu, ses idées « doivent encore être explorés par la recherche scientifique ».

D’autres chercheurs eux, rappelle l’article, pensent « qu’il y a plus de 75 millions d’années, toutes les femelles mammifères avaient une ovulation provoquée par le mâle, donc par l’orgasme ».

Ensuite, rongeurs et primates auraient évolué vers une ovulation cyclique, de sorte que l’orgasme ne serait plus « [qu’une] sorte de relique d’un passé très lointain ».

Enfin, une question (et non des moindres) est évoquée en filigrane : « L’orgasme doit-il vraiment avoir un but ? »

3/ Diktat de la jouissance

Un autre article publié sur le site d’information Atlantico a attiré toute notre attention. Michelle Boiron, psychologue, thérapeute de couples et sexologue y livre une analyse pour le moins intéressante.

« Après des siècles d’oppression de la sexualité féminine, écrit-elle, on assiste à une véritable déferlante sans limites sur le sujet, avec une injonction à jouir, si possible, « vaginalement »; « clitoridienne » s’abstenir, vous pouvez mieux faire ! ».

Elle reconnaît comme réelle avancée le fait que l’orgasme est plus largement exposés aux débats de toutes sortes tout en nuançant. « C’est autre chose que de l’exiger et d’en faire une anomalie quand [la femme] ne l’obtient pas ».

Pour mieux décrire la complexité particulière du plaisir féminin et dans un désir tout subtile de déculpabiliser pour mieux s’abandonner, Michelle Boiron s’appuie sur les exemples foisonnant dans la littérature, où « un certain nombre de femmes ressentent instinctivement qu’il existe, au-delà du  » plaisir « , un accomplissement sexuel beaucoup plus complet que l’orgasme incarne ». En somme, croire qu’il puisse être inné, systématique ou même indispensable est une grosse erreur.

Plus généralement selon elle, les répercussions sur le couple ne sont pas non plus à prendre à la légère tant « l’homme devient, comme la femme, obsédé de lui procurer un orgasme, ce qui crée une exigence de résultat pour les deux partenaires ».

Avant de se procurer du stress mutuellement, apprenons donc d’abord de notre propre plaisir. 

4/ Remettons-en une couche ! (en vidéo)

A regarder absolument, le teaser d’un documentaire animé signé Lori Malépart-Traversy, ci-dessous.

Dernièrement sur les réseaux sociaux, « Le Clitoris » de cette jeune québécoise fait grand bruit ! Et à nous, il nous fait déjà grande impression.

5/ L’info WTF (?!!??)

Enfin, selon Gentside, les hommes auraient besoin de sortir 2 fois par semaine entre amis pour garder la santé. Le truc de fou, c’est que tout en citant les recherches scientifiques utilisées pour alimenter cet article, il n’est à aucun moment question de se demander s’il en est de même pour les femmes. Pourtant, on jurerait qu’il serait intéressant de le savoir…

Cassiopée Giret