Pour la deuxième année, le Fraîches Women Festival se tiendra à La Marbrerie à Montreuil le 11 mai prochain. Au programme de cet événement féministe : des ateliers, des conférences et des concerts pour toutes et tous.
Bienveillance et sororité (solidarité entre femmes, ndlr.) seront célébrées le 11 mai prochain à l’occasion de la seconde édition du Fraîches Women Festival.
Les journalistes et fondatrices de la plateforme média et événementielle L’Afro Adiaratou Diarrassouba et Dolores Bakèla proposent cette année encore une programmation riche qui met en avant les femmes.
Différentes intervenantes prendront la parole pendant les conférences et ateliers proposés à La Marbrerie, en région parisienne. Parmi elles, la réalisatrice Leïla Sy – marraine de l’événement – la militante Sandrine Ngatchou, ainsi que les journalistes Jennifer Padjemi, Vanessa Vertus ou encore Coumbis Hope Lowie. Le soir, des artistes comme la rappeuse Meryl ou la DJ Diva Muanza monteront sur scène pour prolonger l’ambiance festive.
Adiaratou Diarrassouba a répondu aux questions des Intelloes sur son événement féministe.
LES INTELLOES : Que souhaitez-vous mettre en avant lors de cette deuxième édition ?
Adiaratou Diarrassouba : Cette année, on a eu envie de reprendre certaines thématiques essentielles déjà traitées l’an dernier, mais de façon différente. Par exemple, la sexualité sera abordée via une « parole de fraîche woman ». Ce sera un speech de 10 minutes façon TED Talks avec Sandrine Ngatchou, fondatrice de la page Facebook Ovocytemoi et présidente d’UTASA Infertilité, une association qui donne des informations aux afrodescendant.es, femmes et hommes.
Nous nous pencherons aussi sur les différents aspects du féminisme, un thème important. Dans tous les cas, cette année comme l’an dernier, nous tenons à permettre des échanges avec des femmes expertes dans leur domaine. Et il y en a tellement…
Huit fraîches women seront présentes pendant cette journée pour échanger autour de la bienveillance, de l’inclusion ou de la sexualité : la sororité est-elle le thème de votre festival ?
La sororité est au coeur de notre festival. Cet événement annuel est une proposition de ce à quoi cette dernière peut ressembler : on y discute sans se juger, on partage des savoirs, on s’écoute, on se booste les unes les autres.
Ce qui est fort, c’est que cela concerne autant les intervenantes, le public ou nous, organisatrices!
A qui s’adresse le Fraîches Women Festival cette année ?
Il s’adresse tout d’abord à toutes les femmes, indépendamment de leurs parcours, leurs expériences, leur âge, ou le sexe qui leur a été assigné à la naissance.
Il est fait pour celles qui ont envie d’un moment privilégié pour apprendre des choses, en enseigner aux autres et tout simplement, se retrouver, se détendre, s’amuser. Mais le festival est aussi fait pour toutes les personnes qui pensent que les thématiques que nous abordons sont des « problèmes de femmes ».
Or, il est temps de se rendre compte qu’il s’agit d’enjeux de société.
Avec la première édition, Dolores Bakèla et toi affirmiez vouloir pallier le manque de représentation des femmes artistes dans les industries culturelles. Ce sujet a-t-il évolué depuis l’année dernière ?
On constate que des manifestations culturelles et notamment musicales font des efforts en ce sens. On espère que ça continuera et que ce n’est pas une phase qui va retomber comme un soufflé, parce que la parole des femmes se fait un peu plus audible depuis quelque temps.
On peut d’autant plus s’interroger quand on voit que des centaines femmes issues du milieu musical – des artistes identifiées ou d’autres qui officient dans l’ombre – ont récemment signé une tribune pour dénoncer le sexisme qu’elles vivent, ou dont elles sont témoins au quotidien dans cette industrie. Il y a encore du travail…
Comment soutenir votre événement, ou la plateforme L’Afro?
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Ann-Laure BOURGEOIS
Fraîches women Festival, le 11 mai, La Marbrerie à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
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