Vocabulaire, complot et anorgasmie : le reste de l’info que vous avez peut-être manqué en ce mois de mars

 

  • Aux bons mots (un jour peut-être) les bons remèdes

« Le féminisme évolue, son vocabulaire aussi« . Ainsi commence cet article du Monde datant du mois de mars.

Parce que « mettre un mot sur une pratique permet parfois à ceux ou à celles qui la subissent d’en prendre conscience »  (et que perso, au lieu de plancher sur la question, on était trop occupés à boire des coups en terrasse), on ne saurait assez remercier les Anglo-saxons de l’avoir fait à notre place.

« Mainsplaining », « manterrupting », « manspreading » et « bropropriating » sont autant de néologismes dont nous avions bien besoin. Car si l’on sait que les mots ne tuent pas, leur découverte, elle, pourrait bien servir d’arme lourde à la lutte contre le patriarcat ambiant.

  • Justement tiens, le « manspreading », you know what it means ?

« Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi beaucoup d’hommes, dans les transports en commun, s’assoient les jambes écartés, de telle sorte qu’ils occupent toujours bien plus d’espace que leurs voisines, généralement assises les jambes serrées ou croisées ?« 

Si ça n’était pas encore le cas, quelque chose nous dit que cette question vous trotte désormais dans la tête.

Le manspreading, c’est  littéralement « l’expansion masculine », en français. Pour mieux cerner le phénomène et découvrir par le même coup le formidable travail de la photographe Marianne Wex c’est dans cet article de Courrier International.

Extrait de Let’s Back our space : Female and Male Body as a Result of Patriracal Structure, Marianne Wex, 1971 (!)

  •  Enfin ! La théorie du complot qui manquait à notre argumentaire féministe

Et si les critères de beauté féminins étaient tout bonnement là pour « contrer l’avancée du droit des femmes « , hein ? En tout cas cet article du Salon des dames a réveillé notre petit côté conspirationniste.

« Sérieux. C’est pas un hasard si la société invente la morphologie en 8, acquise en apnée dans un corset très étroit, au moment où surgit la première vague de féminisme. Bitch. »

Alors hasard ou concordance ? Après lecture, ce n’est en tout cas pas la seule piste d’investigation qu’il nous reste…

  • Politique et girl power font bons méninges

À l’occasion des présidentielles, le collectif féministe Les Glorieuses a eu l’excellente idée de créer une plateforme numérique, et pas n’importe laquelle. Sobrement baptisée Les femmes ont le pouvoir, elle est une richesse.

Grâce à une classification géniale et très précise, les engagements en faveur du droit des femmes des différents candidats n’auront plus aucun secret pour vous. Sacré gain de temps.

Grâce à une carte interactive qui présente « les meilleures idées du monde pour améliorer la puissance des femmes« .

Début mars, Rebecca Amsellem, la cheffe de projet des Glorieuses donnait cette interview pour RTL.

  • « Allez vous faire foutre, les féministes glamour »

Nous, on adore. Malheureusement cette punchline de luxe n’est pas de chez nous, c’est à la journaliste Nadia Dâam qu’on la doit. Néanmoins pour traiter du sujet suivant, on a trouvé encore meilleur article.

Souvenez-vous le 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes, tout ça. Et bien pour l’occasion le magazine Glamour (dans sa version papier), ou plus précisément sa rédactrice en chef, avait publié un édito au titre des plus ambigus.

Peut-être était-ce simplement une tentative de mettre des mots sur un décalage que beaucoup de femmes trentenaires perçoivent. Seulement s’il s’agit bien de cela, la « maladresse » du papier est tout de même aberrante.

Eloïse Bouton, elle-même journaliste à Glamour (le site cette fois) a répliqué mieux que personne. Son article pour Brain Magazine est à lire absolument.

  • On se disait bien qu’il y avait une raison à ce p***** de mal de crâne

Même si vous vous en doutiez déjà pour l’avoir expérimenté, vous serez heureux de vous l’entendre confirmer : OUI, vos gueules de bois ont bien empiré avec l’âge.

Et il n’y a non pas une, mais 5 raisons à cela. Les Éclaireuses vous les expliquent.

  • À lire absolument

Cet article de Slate regroupe un nombre important de témoignages de femmes ayant arrêté la pilule. « L’impression de revivre » qu’elles ont ressenti n’a finalement pas besoin ‘d’étude' » pour être prouvée figurez-vous.  La dépression et la baisse de libido deviennent, par la seule existence de ces témoignages, des effets secondaires entièrement avérés, puisque vécus.

Pour une fois il ne s’agit pas de chercher les effets secondaires survenant « sous pilule », mais de les mettre en lumière suite à l’arrêt de celle-ci. Et la différence est saisissante.

 

Du sexe

  • Vous n’arrivez jamais à atteindre l’orgasme ? NON VOUS N’ÊTES ( très certainement) PAS FRIGIDE

En fait, il est possible que vous soyez victime d’anorgasmie, ce qui est bien différent.

L’anorgasmie est « à distinguer de la frigidité, qui est rare et à pour conséquence l’absence de plaisir, là où l’anorgasmie permet tout à fait d’en éprouver« .

D’une part, si vous n’arrivez pas à atteindre l’orgasme, sachez qu’il peut y avoir 3 causes principales : « organique, comportementale ou psychologique« . D’autre part, les facteurs qui entraînent ces causes et ainsi l’absence d’orgasme sont eux-aussi très nombreux.  Dans tout les cas, il s’agit plus d’un « conditionnement » que d’une quelconque responsabilité de votre part.

Enfin, vous êtes loin d’être la seule dans ce cas.

Bref, cet article de Slate vaut le détour, vous l’aurez compris.

  • Et si votre grand-mère avait plus de rapports sexuels que vous ?

Eh oui. « Les gens de plus de 70 ans feraient en effet plus l’amour » que la fameuse « génération Z« .

Vous pensez que le porno ou le temps passé au boulot sont responsables ? Cet article publié sur Fredzone, qui s’appuie sur une étude américaine, vous expliquera en quoi vous faites visiblement fausse route.

Non, les jeunes hyper connectés ne sont pas les bêtes de sexe que l’on pourrait croire. « Le problème viendrait [en fait] essentiellement de leur situation matrimoniale…mais également de leurs écrans. »

Note après lecture : PENSER A NE PLUS REGARDER DE FILM AU LIT

  • « Le sexe oral est-il mauvais pour la santé ? »

À pratiques répandues connaissance des risques encourus ? Rien n’est moins sûr…

Annulingus : Faible risque de contamination par le VIH, favorise en revanche la transmission de bactéries, de germes ou d’IST comme la syphilis, l’hépatite A ou la blennorragie.

Cunnilingus : Il peut transmettre des IST comme l’herpès ou le papillomavirus (à l’origine du cancer de la gorge). Aucun risque en revanche d’être contaminé par le VIH, sauf pendant les règles.

Fellation sans préservatif : Présente elle aussi un risque de transmission du VIH, même s’il est devenu très faible.

Heteroclite explore pour vous la question en long en large et en travers. Article écrit en partenariat avec le Centre de santé et de sexualité de Lyon.

  • Il vous arrive de simuler ? Si oui, savez-vous vraiment pourquoi ?

Cet article publié sur Medisite vous aidera peut-être à changer la donne… À moins que. Après tout, ça peut aussi être un kif. 

A savoir tout de même : « La faute serait donc imputable au deux sexes »

Hey ! En plus, avec, une vidéo « Mode d’emploi : les préliminaires qu’elles préfèrent ».

Allez c’est cadeau.

 

Le bonus

  • Attention, site de génie.

Rue89 titre « Gynopédia, le Wikipédia de ton vagin (partout dans le monde) »

En visitant Gynopedia.org  :

« Vous apprendrez que, contrairement à Hong-Kong, il n’est pas nécessaire d’avoir une ordonnance pour acheter des pilules contraceptives à La Paz (Bolivie).

Vous trouverez des adresses de cliniques à Melbourne (Australie) où il est possible d’avorter ainsi que le numéro d’un centre de santé spécialisé.

Ou alors vous pouvez repérer les magasins de Lagos (Nigéria) commercialisant des tampons – moins répandus dans le pays que les serviettes hygiéniques. »

  • Et si l’homme devenait une femme comme les autres ?

Quand c’est un homme qui doit faire face aux questions que l’on pose à une femme agressée.

Quand c'est un homme qui doit faire face aux questions que l'o…

Quand c'est un homme qui doit faire face aux questions que l'on pose à une femme agressée » http://huff.to/2nPsHkO

Publiée par Le HuffPost sur Lundi 3 avril 2017

 

CG.